
Dis à Isabelle de ne rien envoyer, nous sommes archi-bondés de lainages de toutes sortes, nous n’en voulons plus, nous renvoyons le supplément à l’intendance . . . nous avons reçu de tous côtés et chacun est amplement fourni de chandails, chaussettes, gants, ceintures, passe-montagnes etc…
Son épouse participe à Belley à l’organisation du « Petit Paquet du Soldat » dès octobre 1914, qui va lui aussi pourvoir à l’envoi de linge et d’effets de laine aux soldats du 133e régiment d’infanterie.
A l’occasion du centenaire et des Journées du Patrimoine, le Grand Palais a organisé – sous l’impulsion notamment de madame Caroline Dubail – une
exposition associant l’histoire du bâtiment pendant la guerre – il fut transformé en hôpital et reçut près de 80 000 blessés, avec une capacité de 1 500 lits – et l’oeuvre d’une plasticienne contemporaine, Délit Maille, sous le nom de « Wool War One« . C’est une armée de laine tricotée par 1 000 mains anonymes, en fait 500 volontaires (1 homme), venant de tous les continents. Elle renvoie au Tricot National, instituée par le président Poincarré, qui officialisa en quelque sorte un mouvement spontané qui mobilisa dès l’automne les mères, sœurs, épouses, filles, marraines et autres. L’oeuvre rassemble 780 soldats, de toute nationalité. On y voit les poilus, mais aussi les Allemands avec leur casque à pointe en tricot, des Écossais, des Anglais, des Russes, des Arabes…
Un travelling complet de l’oeuvre est proposé ici :
Une poupée est à part dans une vitrine : celle représentant le soldat inconnu, seul personnage ayant deux yeux.
L’exposition n’a lieu à Paris que ce 19 et 20 septembre, mais l’oeuvre devrait être montré dans d’autres capitales.




 
                             
                             
                             
                            