(Cet article fait suite A la recherche de la sépulture du commandant Barberot)
A l’origine de cet enquête, il y a le constat que le commandant Barberot ne reposerait pas à Belley, contrairement à ce que ma famille m’avait indiqué. Une première enquête auprès du marbrier travaillant pour le cimetière effectué par madame Véronique Janéaz le laissait penser. Comment alors le retrouver ? Depuis le 29 mai, plusieurs pistes ont été suivies, sans donner pour l’instant la réponse finale. En voici les détails.
La piste Belley
Madame Janéaz a poursuivi intensivement ses vérifications sur place, proposant de vérifier toutes les tombes du cimetière de Belley un samedi après midi. Une recherche qui lui a permis de retrouver certaines liées au 133e RI, notamment celle du capitaine Juvanon du Vachat, dont le parcours a été publié sur ce blog. A l’issue de ce grand tour, aucune tombe https://charlesbarberot.fr/capitaine-joseph-juvanon-du-vachat/Barberot. Elle a aussi pris contact avec la mairie, pour obtenir l’acte de décès de l’épouse du commandant. Mais la mairie ne parvenait pas à la retrouver sur l’année 1967. Après avoir fait parvenir l’acte de naissance avec la mention marginale du décès, l’acte a finalement été retrouvé en envoyé. Alice Barberot était en fait décédée en 1961 (la lisibilité de la mention marginale était difficile et laissait penser une autre année). Sur l’acte, un lieu de décès dans une maison de retraite, et un déclarant qui semble être un responsable des pompe funèbres. Et la maison existe toujours ! La prochaine étape était donc de les contacter, pour connaître le lieu d’inhumation de l’épouse du commandant. Car la mairie confirme qu’elle n’a pas été inhumée à Belley. Malheureusement, la maison indique finalement n’avoir aucune archive pour cette époque… encore une impasse. L’enquête continue aussi du côté de la paroisse de Belley, mais pour l’instant, il n’y a pas de piste nouvelle (certaines personnes pensent que la tombe a été reprise, mais aucune confirmation n’a été trouvée dans ce sens)… L’office des anciens combattants est aussi sollicité… Et Véronique a enfin poursuivi méthodiquement ses recherches dans les communes voisines, sans succès.
La piste parisienne
En parallèle, un deuxième « hameçon » a été lancé vers un cousin, Patrick Barberot, qui a la particularité d’être le petit neveu du commandant (il est le petit fils d’un frère) et de son épouse (sa grand-mère était la soeur d’Alice Barberot, deux soeurs ayant épousé deux frères…). Alice Barberot, son fils et son époux auraient-il été enterrés dans une tombe familiale ? Mon cousin me répond qu’une tombe Bally (nom de jeune fille d’Alice Barberot) existe dans la 71 division du cimetière du Père Lachaise à Paris. Piste prometteuse ! Je vais immédiatement sur place, samedi, et il ne me faut pas plus de 15 minutes pour retrouver la sépulture. Malheureusement, aucun détail des personnes inhumées n’est inscrit dessus, ce qu’en fait mon cousin m’avait indiqué. Il savait que son père et sa grand-mère y reposaient, mais rien sur les autres occupants. Alors, le commandant y est-il ? Il n’y a qu’une solution : consulter le service des conservations. Mon cousin passe un coup de fil (l’accès de cette information n’est ouvert qu’aux ayant-droit), et apprend que non, le commandant, son fils et son épouse n’y sont pas. Le service précise d’ailleurs qu’ils n’ont pas de trace de Charles Barberot dans d’autres cimetières parisiens, ce qui laisse penser que l’informatisation des cimetières de la capitale a beaucoup avancé… voilà encore une hypothèse et une piste qui s’arrêtent.
La piste Plainfaing
Troisième « hameçon » à Plainfaing et vers le services des nécropoles. Eric Mansuy me propose de contacter cette dernière. Il me signale par ailleurs que le commandant Barberot n’a pas été inhumé en 1915 près de la chapelle du Rudlin (où existait bien un cimetière provisoire), comme la photo et mon article semblaient le suggérer, mais bien dans le cimetière communal. Il dispose d’une liste des soldats inhumés là, où est bien inscrit le nom du commandant. En parallèle, je contacte sur les conseils de Véronique Janéaz le service des anciens combattants pour la fiche d’identification. Et j’envoie enfin une demande directe par courriel vers la mairie de Plainfaing… les trois actions semblent en fait aller tous au même endroit, car c’est la mairie de Plainfaing qui détient l’information sur le transfert du corps… mais la mairie tarde à répondre… à ce jour, c’est la seule piste qui reste.
A suivre…