Suite à l’article publié sur le camp Barberot le 15 septembre 2015 dernier, Florian Hensel, l’un des très bons connaisseurs du site (il a publié notamment l’ouvrage Le Lingekopf, de 1915 à nos Jours) m’a donné un peu plus de précisions.
Le camp n’était probablement pas constitué d’abris en tôle. Il y en avait très rarement dans ce secteur. Étant donné l’exposition du camp Barberot, il est plus probable qu’on soit sur une construction traditionnelle enterrée en pierre et en terre qui offre une bien meilleure résistance aux éclats, sur l’exemple de la photo. L’hypothèse de simples aménagements en toiles de tente n’est pas à exclure non plus (on en trouve quelques photos qui auraient tout à fait avoir été prises dans ce secteur aussi).
Concernant l’usage de la tôle, il faut aussi retenir qu’un abri non enterré (sans aucune fondation), sans couverture (simple tôle non recouverte de terre ou de pierre) et qui plus est ouvert sur l’avant n’offre aucune protection contre les balles ou les éclats (ne parlons même pas des obus). A la base, la tôle sert à retenir un autre matériau au moment de la construction. L’exemple du col du Wettstein donné dans l’article en exemple, n’est donc probablement pas pertinent.
Pour ce qui est de la fonction, étant donné sa situation, il s’agirait plus d’une sorte de camp intermédiaire pour les réserves montant en ligne ou restant en soutien de la première ligne. Pour du repos, il est trop bien exposé.
Des restes pourraient encore subsister sur le site. Ce sera à vérifier lors d’une prochaine visite.