Il y a cent ans, le 16 octobre 1915, se terminait la bataille du Linge. Ce jour là, les Allemands tentèrent une dernière attaque qui échoua. Elle était la fin d’une longue séquence d’assauts et de contre-attaques qui avait débuté depuis le mois de juillet. La bataille culmina le 4 août lors du bombardement où tomba le commandant Barberot, après les attaques du 29 juillet et du 1er août 1915. Le 31 août, puis le 9 septembre et le 12 octobre, les allemands lancèrent des attaques à renfort de gaz de combats et de liquide enflammé, sans parvenir à gagner de terrain significatif. La dernière attaque du 16 octobre 1915 marqua la fin des combats actifs. A partir de cette date, les adversaires à peine éloignés de quelques dizaines de mètres n’entreprendront plus que des coups de main et d’opérations de guérilla.
Sur cette dernière attaque du 16 octobre 1915 puis la mise en sommeil du front, le général Armau de Pouydraguin écrit dans son ouvrage La Bataille des Hautes-Vosges :
Le 16 octobre, nouvelle attaque ennemie qui cette fois échoue complètement. La 2e Brigade de chasseurs relève la 3e dans le secteur de Wettstein et le colonel Passaga en reprend le commandement. Les attaques allemandes jusque là presque incessantes ne se renouvellent plus; le calme renaît peu à peu à part des bombardements quotidiens d’intensité variable. Jusqu’à la fin des hostilités le front du Linge va rester comme l’Hartmannswillerkopf un point de friction où les adversaires se disputent des fragments de la crêtes.
L’offensive française débutée en juillet 1915 s’achève donc sur un échec, qui marque aussi bientôt, avec le Hartsmanwillerkopf, la mise en sommeil du front des Vosges. La bataille aura causé 10 000 pertes côté français (tués, blessés, prisonniers et disparus – voir l’article sur le nombre de tués au Linge) et 7 000 du côté allemand.