Comme je l’avais déjà mentionné dans un article précédent, Eric Mansuy tiendra une conférence le 24 mars à la Mairie de Raon-l’Etape, à 20h, sur les pertes françaises de la bataille du Linge, qui donnera un panorama plus large de son étude que celle publiée spécifiquement sur le 5e BCP sur ce blog. Sa publication est prévue ensuite dans les Annales de l’Est.
L’association « Guerre en Vosges » donne sur son site l’introduction suivante de cette conférence :
Depuis le lancement officiel des cérémonies du centenaire de la Grande Guerre, le 3 août 2014, rien n’a manqué, qui permette de mettre en avant la souffrance des combattants des deux camps au cours des quatre années du conflit : colloques, expositions, débats, documentaires, publications, érection de monuments et stèles… avec bien souvent le point commun de l’évocation des pertes subies par les belligérants, de manière globale ou sous un jour particulier.
Les principales batailles n’échappent ainsi jamais à un chiffrage qui peut passer pour morbide tant il en est récurrent. A cet égard, si l’année 2014 n’a pas engendré de querelles d’experts sur les pertes de la première bataille de la Marne (1914), et si 2015 n’a pas déchaîné les passions quant au nombre des morts de 1915 en Artois ou en Champagne, 2016 n’a pas manqué de revivifier les échanges sur les pertes de Verdun, auxquelles devraient succéder celles de la Somme, puis du Chemin des Dames en 2017…
Hors de ces célèbres champs de bataille, sur le front des Vosges, quid des pertes humaines ? Les combats du Linge, en 1915, offrent ici un véritable cas d’école, qui montre de quelle manière les « pertes » sont devenues des « morts », et comment le sens d’une réalité pourtant bien présente dans les archives depuis un siècle, a pu être peu à peu dévoyé. C’est ce glissement sémantique, devenu glissement historique et mémoriel, qui vous sera présenté par Eric Mansuy le 24 mars 2016.