Le médaillé olympique du 133e RI

Alors que les jeux olympiques d’hiver viennent de s’achever, Eric Mansuy (contributeur régulier à ce blog) a porté à mon attention l’histoire du lieutenant Henri Edmond Bonnefoy, commandant la 12e compagnie du 133e RI, tué à Thann, et … première victime médaillé olympique de la Grande Guerre. Voici en quelques lignes le parcours de cet officier prometteur.

Henri Edmond Bonnefoy  naît le 17 octobre 1887 au Tremblois (Haute-Saône). Il est le fils de l’artiste peintre Henri Arthur Bonnefoy. Elève au lycée Carnot, il intègre l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1906. Il sort de l’école au sein de la promotion du Centenaire en 1909. Passionné de tir sportif, il est directeur de l’école normale de tir de Chalons.

Champion Olympique

En 1908, il fait parti de l’équipe olympique française de Londres. Il réussit à obtenir la médaille de bronze en équipe au tir de petit calibre, derrière la Suède (2e) et le Royaume Uni (1er). Il termine 19e au tir individuel.

Officier du 133e RI

Il rejoint en 1909 le 133e régiment d’infanterie, où il passe lieutenant. Au déclenchement de la guerre, il commande la 12e compagnie (3e bataillon, commandant De Corn). Dans cette commande sert notamment le soldat Janéaz (voir ici le parcours de ce soldat). Le 9 août sa compagnie est engagée dans les combats de Cernay, face à quatre régiments allemands tout juste débarqués par chemin de fer. Attaqué sur sa gauche, le 3e bataillon doit reculer et abandonner la ville. Pendant ces combats qui durent toute la journée, le lieutenant Bonnefoy tombe mortellement blessé.

Mémoire

Il est cité à l’ordre de l’armée le 26 septembre 1915 n°69 « Officier d’un sang froid remarquable, est tombé mortellement à la tête de sa compagnie ».

Enterré d’abord au cimetière du vieux Thann, il est déplacé ensuite au cimetière militaire de Colmar, où il repose encore aujourd’hui (voir à ce sujet l’échange de sa petite fille sur le forum 14-18, ici).

Il est considéré comme le premier médaillé olympique au monde, tombé lors de la 1ère guerre mondiale.

Merci à Eric d’avoir attiré l’attention sur ce parcours singulier.

1 Commentaire

  1. Bonsoir à toutes et à tous,

    Bravo à nos militaires dont on ne parlent pas mais qui portent haut les couleurs de la France.
    En ce qui concerne le Mémorial du Linge, l’ouverture est fixée au vendredi saint comme chaque année, soit le 30 mars, sauf en cas de fortes chutes de neige. Pendant l’hiver nous avons poursuivi l’aménagement du musée et son enrichissement. Une vitrine a été créée sur les enfants avant et pendant la guerre. D’autres ont été complétées avec des objets et récits d’époque et de l’authentique comme par exemple le képi porté par un capitaine des Chasseurs qui est entré à Mulhouse avec l’armée française en 1914.
    2018 sera également marqué par une reprise de cinq soirées « son et lumière les vendredi 20, samedi 21, jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 juillet. Nous traverserons en 1h45 les quatre années de guerre au travers des souvenirs de notre officier français des deux éditions précédentes qui se retrouve avec son adjoint au Linge à la veille de l’armistice et ils se remémorent leurs souvenirs. Pour ce faire ils ont été affectés au 22° BCA qui est un bataillon qui a participé à toutes les actions d’envergure et toutes les batailles, y compris en Italie.
    Comme l’association du Mémorial du Linge à été créée en 1968, nous terminerons les soirées par le culte du Souvenir et de la Mémoire au travers de l’Association qui fêtera ses 50 années d’existence.
    Comme par le passé, en final, vers 10h30/11h : dépôt de gerbes, sonnerie aux morts et Marseillaise.

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